Récidive alcool au volant : que dit la loi et comment protéger son emploi ?
Conduire sous l’emprise de l’alcool est un délit grave. En cas de récidive, les conséquences sont encore plus lourdes. Pourtant, face à la justice, tout n’est pas perdu : il existe des droits, des mesures préventives et des solutions pour continuer à travailler, même sans permis.
Qu’est-ce qu’une récidive alcoolique au volant ?
On parle de récidive légale lorsque l’automobiliste a déjà été condamné pour conduite en état d’ivresse dans les 5 dernières années. Cela peut concerner :
• Une alcoolémie supérieure à 0,8 g/l dans le sang (soit 0,4 mg/l d’air expiré)
• Un refus de se soumettre à un contrôle
• Une conduite sous l’effet combiné de l’alcool et de stupéfiants
Les sanctions prévues par le Code de la route :
Les articles L234-8 et L234-12 du Code de la route prévoient :
• Jusqu’à 2 ans d’emprisonnement
• Jusqu’à 4 500 € d’amende
• Annulation automatique du permis de conduire. Interdiction de le repasser pendant 3 ans max
• Retrait de 6 points
• Obligation de stage de sensibilisation
• Éthylotest anti-démarrage (EAD) imposé jusqu’à 3 ans
• Confiscation du véhicule (s’il appartient au conducteur)
Mesures à prendre avant le jugement ✅
Pour espérer atténuer la peine, il est conseillé de montrer une prise de conscience sincère :
1.Effectuer un stage de sensibilisation à l’alcool au volant, même sans y être contraint.
2.Se faire suivre par un médecin ou un addictologue, si la consommation d’alcool est régulière.
3.Préparer un dossier avec justificatifs de travail, de formation, de charges familiales, etc.
4.Contacter un avocat spécialisé ou demander un commis d’office pour être bien défendu.
Comment garder son emploi sans permis ?
Perdre son permis ne veut pas dire perdre son emploi. Plusieurs pistes sont possibles :
1. Demande d’aménagement de peine
Lors du jugement, vous pouvez solliciter :
• Un permis blanc (autorisation de conduire pour le travail uniquement)
• L’autorisation de conduire un véhicule équipé d’un éthylotest anti-démarrage
• Un étalement de la suspension (notamment si vous êtes intérimaire ou à horaires variables)
2. Réorganisation du travail
Parlez-en à votre employeur :
• Télétravail temporaire
• Covoiturage avec un collègue
• Réduction ou adaptation des horaires
• Missions sans déplacement
3. Preuve de bonne volonté
Une lettre d’excuse, un engagement écrit, ou l’inscription volontaire à un stage peuvent rassurer le juge et votre employeur sur votre sérieux.
Conclusion
Être en situation de récidive alcoolique n’est pas sans conséquence, mais la loi laisse une place à la réinsertion. En adoptant une attitude responsable et en anticipant les démarches, il est possible de limiter les dégâts juridiques et professionnels. La clé : agir vite, se faire accompagner, et montrer sa volonté de changer.
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